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Ouvrir un Salon de Thé : Planification, Conseils et Stratégies de Réussite


Ouvrir un Salon de Thé     On peut se poser la question de savoir comment faire pour ouvrir un salon de thé. Sachez que la réponse à cette question peut dépendre du concept de salon de thé que vous souhaitez apporter sur le marché. Cependant, il faut aussi savoir qu’il y a des démarches basiques qui doivent être suivies pour ouvrir un salon de thé, quel que soit le concept adopté pour le projet. Si vous envisagez de vous lancer dans ce projet, voici les points qu’il faut connaître.

Ce qu’il faut savoir sur l’activité d’un salon de thé

Un salon de thé, c’est quoi ?

Lorsqu’on parle de salon de thé, on pense à un commerce qui vend surtout des boissons dépourvues d’alcool. On y trouve principalement des pâtisseries et autres mets qu’il est possible de consommer sur place. En d’autres termes, l’activité d’un salon de thé est à titre commercial et s’apparente à celui d’un restaurant. De ce fait, en cas d’urgence sur un poste, il est possible d’engager du personnel en sus et d’établir un contrat extra. Néanmoins, les activités d’un salon de thé peuvent ne pas être seulement commerciales. Il est également fréquent qu’on retrouve dans un salon de thé, des tâches et opérations artisanales. En effet, en cuisine, le personnel peut s’occuper de la conception et de la concoction de la pâtisserie et des viennoiseries que le salon de thé met en vente. Il s’agit d’activités artisanales si l’enseigne n’emploie que 10 salariés ou moins. À noter également que, comme le salon de thé ne commercialise pas de boissons alcoolisées, il n’a pas besoin d’acheter une licence restaurant.

A-t-on besoin d’un diplôme pour ouvrir un salon de thé ?

Comme pour ouvrir un gîte ou un restaurant, vous n’aurez pas besoin d’un diplôme spécifique pour ouvrir votre salon de thé. Malgré cela, si vous employez des salariés qui se chargent de la confection des produits pâtissiers à mettre en vente dans le salon de thé, il est préférable d’avoir un diplôme de pâtisserie. Le responsable de l’établissement peut également avoir été employé dans une pâtisserie. Dans ce cas, un minimum de 3 ans d’expérience est requis pour pouvoir se charger de la production maison des produits pâtissiers. Il est également recommandé d’avoir des expériences dans la direction d’une entreprise. En somme, nous recommandons au moins un CAP pâtisserie pour lancer sans faux pas votre salon de thé. Par ailleurs, toujours pour les salons de thé qui vendent des produits fabriqués dans son atelier à titre artisanal, le passage par un SPI peut être exigé. Il s’agit d’un stage de préparation à l’installation. Ce stage permet de connaître les indispensables pour installer son atelier de pâtisserie dans les cuisines du salon de thé. Ainsi, si l’exploitant ne commercialise pas de produits faits maison de manière artisanale, il n’a pas besoin de suivre ce stage. L’établissement sera également exempt de ce stage, dans le cas où l’exploitant a :
  • Suivi un cursus formatif en gestion. Cette formation doit dans ce cas, avoir un niveau équivalent au stage SPI.
  • Travaillé sur une période d’au moins 3 ans à un poste qui demande des acquis au moins égaux à celui qu’on aurait pu avoir avec le stage SPI.

Créer la société pour le salon de thé

Le choix de la forme juridique de la société pour son salon de thé

Pour un entrepreneur qui souhaite s’engager avec un ou plusieurs associés dans la création de l’entreprise pour son salon de thé, il peut opter pour la SAS ou la SARL.

Spécificité d’une SARL

En optant pour une SARL, la société peut être créée avec deux associés au minimum, mais sans dépasser 100 associés. Il faut également noter que ces associés doivent tous être des personnes physiques. On peut aussi opter pour la forme SARLU ou EURL si vous voulez monter seul l’entreprise pour votre salon de thé. Pour la constitution du capital, il est possible de la faire en numéraire ou en nature. Dans ce cas, même pour un euro, on peut définir le capital social de la société SARL pour un salon de thé. Ensuite, on déposera ce capital social sur un compte bancaire bloqué qui sera au nom de l’entreprise. Mais une fois que la création de la société arrive à la phase de son immatriculation, on peut débloquer une partie de ce capital, à raison de 20 % du montant réuni. Au niveau de la direction du salon de thé sous forme de SARL, elle est assurée par un gérant ou des co-gérants. La nomination de ces derniers sera consignée dans les statuts de l’entreprise. Ce sont ces gérants, ou le gérant, qui vont prendre les décisions relatives au bon fonctionnement au quotidien du salon de thé. Pour les décisions stratégiques, il faudra passer par l’assemblée générale des associés. Pour le cas de la SARLU ou de l’EURL, la direction du salon de thé peut être assurée par l’unique associé. Il peut aussi engager un gérant pour diriger l’établissement. Au niveau de la prise de décision, pour celles qui sont importantes, il sera l’unique décisionnaire.

Spécificité de la SAS

La SAS permet aussi de s’engager avec plusieurs associés. Contrairement à la SARL dans ce cas, le nombre d’associés qui peut s’engager n’a pas de limite. On peut toutefois choisir, comme en SARL, d’être l’unique associé de son entreprise avec la forme SASU. Au niveau du type d’associé, il peut être un individu physique ou moral. Concernant le capital social, là aussi, la SAS et la SASU peuvent déposer à la banque 1 euro symbolique. Cependant, pour des questions de crédibilité au niveau de ses futurs partenaires, il vaut mieux constituer un capital social plus important. Ainsi, lors du dépôt de capital, cela doit se faire sur un compte bloqué. Toutefois, un premier déblocage de la moitié du montant déposé pourra se faire au moment de l’immatriculation de la société. Au niveau de la direction de la société, ce seront les statuts de l’entreprise pour le salon de thé qui définiront cet aspect. Ainsi, il est possible d’avoir un président à la tête du salon de thé. On peut également mettre en place divers organes de direction dans sa gestion. Cela va dépendre de l’envergure de la société et du nombre de personnels engagés. Et enfin, concernant la prise de décision, elle est confiée aux dirigeants de l’entreprise.

La procédure à connaître pour créer l’entreprise du salon de thé

Les procédures administratives relatives à la création de sociétés sont dorénavant plus faciles. En effet, elles peuvent se faire en ligne. Cela se fait sur la plateforme de l’INPI, en accédant au guichet unique. Sur ce site, on vous demandera de créer votre compte personnel et de remplir un fichier en ligne spécifique. Vous devez également envoyer sur la plateforme, les pièces justifiant la création de la société pour votre salon de thé. À noter que cette étape est à faire pour la demande d’immatriculation de votre société qui est la dernière phase de la création. Avant cela, vous devez passer par les étapes ci-après :

Rédiger les statuts de la société

Dès lors que vous avez choisi entre la SARL(U) et la SAS(U) pour la forme juridique de la société pour votre salon de thé, vous pouvez passer par la rédaction des statuts. Il s’agit de l’étape la plus complexe lors du montage de votre entreprise, mais qui est vitale pour la gestion de vos activités. Par ailleurs, les statuts doivent être rédigés avec minutie. En cas d’erreur, cela peut porter atteinte à la gestion de votre salon de thé. Idéalement, il est même recommandé de passer par un expert juridique pour rédiger les statuts.  Notez également que si la rédaction n’est pas réalisée dans les règles, les statuts peuvent être rejetés par les autorités juridiques compétentes lorsque vous demandez l’immatriculation de l’entreprise. Dans les statuts, on devrait faire connaissance avec les règles de gestion de la société. Les mentions ci-après doivent également paraître dans les statuts :
  • Nom de l’entreprise pour le salon de thé
  • Statut juridique
  • Durée d’existence de l’entreprise
  • Adresse de son siège social
  • Son activité principale
  • Le montant de ses fonds sociaux
  • Les parts de chaque associé dans le capital social
  • Mode de fonctionnement de la société.
Une fois rédigés, les associés de la société doivent signer les statuts.

Domicilier la société

Cette étape permet de doter la société d’une adresse fiscale et administrative. C’est cette adresse qu’on mentionnera dans tous les documents et fichiers légaux que l’entreprise va diffuser. On la retrouvera dans ce cas, dans les statuts de l’entreprise. Afin  de domicilier la société, il est possible d’opter pour l’une de ces solutions suivantes :
  • Acquisition du local pour le salon de thé
  • Location d’un local professionnel ou à usage commercial
  • Passer par une entreprise de domiciliation
  • Usage du domicile du propriétaire de l’entreprise ou d’un des associés, pour la domiciliation
Pour la procédure de domiciliation, vous devez enregistrer les documents demandés sur le site de l’INPI. Cela concerne le contrat de bail, de vente ou de mise à disposition. On peut aussi faire parvenir une facture d’électricité ou un justificatif de résidence qui prouve l’occupation du local par l’entreprise.

Déposer le capital social

Le capital social de l’entreprise peut être défini sous forme d’apport financier, de bien meuble ou immeuble, ou d’apport en industrie. Dès lors que le capital est constitué, il suffit de le déposer sur un compte bancaire. Il ne doit pas être mobilisé avant la procédure d’immatriculation de l’entreprise pour le salon de thé. En contrepartie de cet apport, chaque associé obtiendra des parts sociales au niveau de la société constituée. À noter que le capital social peut aussi être déposé chez un notaire. Dans les 2 cas, l’entreprise recevra une attestation de dépôt de son capital.

Déclarer les bénéficiaires effectifs

Cette étape a été exigée depuis la mise en application de la loi Sapin en 2016. Elle concerne tous les établissements qui ne sont pas cotés en bourse comme les salons de thé.

Annoncer la création de l’entreprise

Cette démarche est à faire dans un journal d’annonce légale du département où est domiciliée l’entreprise. La diffusion de cette annonce permet de faire part aux tiers la création de la société pour le salon de thé dans le département concerné. Cette annonce est également à faire tout au plus, 30 jours après la rédaction des statuts. Après la diffusion, demandez l’attestation de l’annonce. On vous la demandera également lors de l’immatriculation de la société.

Déclarer et immatriculer l’entreprise

Cette étape permet d’enregistrer la société au registre du commerce et des sociétés (RCS). Comme dit plus haut, elle est à faire en ligne. Une fois que la demande d’immatriculation est validée, votre société obtient un extrait Kbis et un numéro SIRET.

Les normes que le salon de thé doit prendre en compte

Pour pouvoir ouvrir un salon de thé, il est indispensable et obligatoire que l’établissement respecte 4 normes :

Les normes concernant l’hygiène

Dans ce cadre, le salon de thé est dans l’obligation de respecter des normes sanitaires strictes. Ces normes concernent :
  • Le respect des conditions d’hygiène et sanitaires lors de l’approvisionnement des ingrédients et des mets à vendre dans le salon de thé.
  • Le respect de la chaîne du froid que ce soit durant le transport, le stockage ou le système de congélation des aliments.
  • Les conditions de respect de la température des mets cuisinés chauds ou froids et leur condition de livraison.
Afin de respecter ces conditions, il est essentiel de considérer les points ci-après :
  • Suivi d’un cursus formatif concernant l’hygiène alimentaire et la méthode HACCP. Au moins un employé du salon de thé doit avoir suivi cette formation. Il fera ensuite part de ses acquis à ses collègues.
  • Le salarié qui suit la formation devra avoir au moins 3 ans d’expérience au sein de l’établissement ou d’une autre entreprise du secteur de l’alimentation pour pouvoir suivre la formation.
  • Un employé en possession d’un diplôme de niveau 5, ou équivalent, peut aussi suivre la formation.

Les normes de sécurité de l’établissement

Dès lors que l’établissement reçoit du public, il est dans l’obligation de prendre en compte des normes de sécurité spécifiques. Ces normes concernent surtout la protection et la prévention contre les incendies et l’aspect accessibilité des lieux. Comme normes de sécurité, le local du salon de thé doit disposer de détecteurs de fumée, d’extincteurs, de panneaux signalétiques d’utilisation des matériels de sécurité, etc. Pour ce qui est de l’accessibilité, il s’agit de mettre en place des équipements qui permettent aux personnes en situation de handicap d’accéder facilement à l’établissement et aux prestations qu’il offre.

Les normes concernent les affiches

Dorénavant, il y a des affichages que l’établissement doit poser pour mettre à la connaissance des clients, certaines informations essentielles. Pour un salon de thé, la carte des mets qu’il propose doit être visible à l’extérieur, mais aussi à l’intérieur de l’établissement. Il est également obligatoire qu’il mentionne les types de boissons qu’il met en vente ainsi que leur tarif. Cependant, les règles n’obligent pas l’exploitant d’afficher toutes les boissons disponibles. L’affichage concerne au moins 5 boissons mises vente. Et enfin, il faut aussi indiquer les ingrédients des mets proposés. Et cela, parce que certains peuvent causer des réactions allergiques aux consommateurs.

Les normes la diffusion de musique et les droits d’auteur

Le salon de thé peut également diffuser de la musique dans ses locaux ou sur la terrasse qu’il exploite.  Vous devez savoir que cette activité est régie par des normes strictes. Ainsi, avant d’ouvrir votre salon de thé et y diffuser de la musique, vous devez avoir l’autorisation de la SACEM. Cette autorisation est à renouveler chaque année. Par ailleurs, afin d’obtenir l’autorisation, une redevance est à acquitter par an. Vous devez aussi prévoir le paiement d’une redevance auprès de la SPRE. C’est cette organisation qui se charge du dispatch des rémunérations aux artistes, à titre de droit d’auteur.

Les normes concernant l’occupation des terrasses

Le salon de thé n’a pas le droit d’occuper une terrasse comprise dans le domaine public sans l’accord des autorités locales. De ce fait, il doit se rendre à la mairie pour faire la demande d’occupation. Si cette dernière est accordée, le salon de thé obtiendra une AOT ou autorisation d’occupation temporaire. Dès lors que l’AOT est obtenue, l’établissement devra faire connaître à sa clientèle la présence d’une terrasse dans ses locaux. Il devra afficher cette information. Il faudra aussi renouveler l’autorisation de manière régulière. Mais attention, il est possible que la mairie la retire pour différents motifs :
  • Non-respect des règles d’occupation, comme le dépassement de la surface autorisée
  • Besoin de la commune d’utiliser la partie servant de terrasse, pour la réalisation d’une activité sociale ou publique.
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