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Guide Complet pour Ouvrir un Bar : Étapes, Règlements et Astuces


Guide Complet pour Ouvrir un Bar Vous avez comme projet l’ouverture d’un bar ? Sachez qu’il s’agit de l’un des business les plus en vue par les entrepreneurs français actuellement. En effet, les projets d’ouverture de bar qui sont bien menés ont grandement de chance de réussir et de profiter à l’investisseur. Mais pour cela, vous devez commencer par bien étudier votre projet et suivre les procédures obligatoires pour ouvrir un bar.

L’ouverture d’un bar : les phases préliminaires à prendre en compte

Définir le concept du bar

Avant d’ouvrir votre bar, il y a certains points préalables qu’il faut bien définir. En effet, dans ce secteur, vous aurez beaucoup de concurrents, car ce ne sont pas les bars qui manquent en France. Cependant, ceux qui arrivent à se démarquer lancent surtout des concepts innovants et pertinents qui attirent les clients et les consommateurs. De ce fait, cette première phase de définition du concept de votre bar est primordiale. Par exemple, comme concepts originaux qu’on a actuellement sur le marché, il y a les bars à chat, les bars à vins, les pubs et les tabacs, les bars à cocktails et bien d’autres encore. L’idée c’est de trouver un concept original et de s’y tenir. Il faut également noter que le concept du bar ne veut pas toujours dire que vous allez ouvrir un établissement servant des boissons alcoolisées. On peut parfaitement lancer des bars sans boissons alcooliques comme les bars à salades ou encore les bars à thés. Ces établissements marchent et attirent les amateurs de thés et de salades sans servir de boissons avec de l’alcool. La question que vous devez vous poser pour définir le concept dans ce cas, c’est de savoir qu’est-ce qui pourrait faire saliver votre clientèle et les faire revenir. Ensuite, demandez-vous le genre d’atmosphère qui attirerait vos cibles. Ces questions peuvent sembler classiques et anodines, mais de leurs réponses dépendront l’attrait des clients et leur fidélisation. Il faut aussi noter que même si les services et les produits que vous allez proposer seront taxables à la TVA restaurant, la démarche d’ouverture peut être différente d’un type d’établissement à un autre. En effet, si vous souhaitez ouvrir un bar qui propose des boissons alcoolisées de toutes les catégories, vous aurez beaucoup plus de démarches administratives à suivre qu’un bar à thés.

L’étude de marché

Le concept ne se définit pas au hasard. Vous devez faire une étude de marché pour connaître ce que veut votre marché cible. Cela permet aussi de réduire les risques de ne pas trouver de clients. L’étude de marché est également un bon moyen de connaître le marché local. Elle permet de définir les spécificités de la population locale et savoir ce qu’elle aime et ce qu’elle n’aime pas, mais aussi ses besoins. Vous pourrez aussi connaître les offres déjà existantes et qui soient en lien direct ou indirect avec le concept que vous souhaitez lancer. C’est aussi grâce à cette étude que vous pourrez déterminer le bon emplacement pour le bar. En effet, l’emplacement de votre bar est important, car l’établissement devra être un lieu de rendez-vous des passionnés du concept ou un lieu convivial où l’on peut se rencontrer. Si l’endroit d’implantation n’est pas bien choisi, vous pourrez avoir du mal à attirer vos cibles vers le lieu et à les faire venir chez vous.

Le plan d’affaires

Aussi connu sous le nom de business plan, le plan d’affaires permet d’avoir un aperçu de la viabilité de votre concept et de votre projet. C’est aussi dans ce plan d’affaires que vous allez déterminer votre prévision budgétaire. Dans ce business plan, il est essentiel de définir toutes les charges et les dépenses à prévoir sur les 5 premières années. Vous devez également déterminer le prix de chaque produit et service que vous allez fournir dans votre bar. Cela permet également de prévoir l’entrée d’argent et le chiffre d’affaires prévisionnel que votre établissement peut réaliser sur les 5 années à venir. Par ailleurs, comme pour la TVA hôtellerie, le budget prévisionnel dans votre plan d’affaires doit considérer la TVA. On devrait aussi y trouver les marges que vous pouvez dégager. Il est également important que vous y détailliez les budgets assignés à la location du local, aux matériels, au personnel, ainsi qu’à la fourniture de vos besoins en fonctionnement quotidien, etc. Dès lors que tous ces éléments sont réunis et que les prix et les coûts sont comparés et ajustés avec le marché cible, vous pouvez déterminer si votre projet est viable ou non.

La connaissance et le respect de la réglementation

Se former concernant l’hygiène

Si vous voulez ouvrir un bar, on vous demandera de suivre obligatoirement une formation à l’hygiène des aliments. Il s’agit d’une formation qui vise à offrir les connaissances et les compétences nécessaires à l’exploitant pour qu’il puisse respecter les conditions d’hygiène dans la conduite de son activité. Il doit ainsi, offrir un service impeccable en matière d’hygiène, à ses clients. Il faut noter que le législateur exige que tout exploitant d’un établissement qui vend de la nourriture doive se former à l’hygiène alimentaire. Cependant, contrairement au permis d’exploitation, il n’est pas nécessaire que ce soit le propriétaire ou le gérant du bar qui suit la formation. Il suffit qu’un employé du bar y participe et obtienne l’attestation de formation à l’hygiène y afférente. Toutefois, il doit avoir une ancienneté d’au moins 3 ans au sein de l’établissement. La formation doit également être suivie au sein d’un organisme agréé.

Les normes à respecter concernant l’hygiène

En plus de la formation à l’hygiène, le bar doit se conformer à des règles d’hygiène strictes pour pouvoir exercer. Pour mets aliments périssables que le bar propose, il est notamment nécessaire d’être en connaissance de :
  • Son origine,
  • Sa méthode de conservation, notamment la température de stockage de la denrée,
  • Le deadline de sa consommation,
  • Le processus et la méthode de transport de la denrée alimentaire.
En d’autres termes, l’exploitant doit faire attention aux différentes sources de contamination. En effet, l’hygiène du personnel, du processus de conservation, de la température de conservation, des locaux, etc. peuvent être à l’origine d’une éventuelle contamination. Les normes en vigueur et notamment le principe HCCAP ou Hazard Analysis Critical Control Point, exigent même les points qui suivent :
  • Respect de l’hygiène des mains pour le personnel et les clients,
  • Décontamination et désinfection des surfaces de travail. Il en est de même pour les différents ustensiles.
  • Sécurisation des produits alimentaires. Tout doit être fait pour qu’ils ne puissent pas être infectés par des bactéries,
  • Respect de la conservation à des températures réglementaires
  • Port de tenue de travail spécifique et protégeant contre les risques de transmission bactériologique en cuisine,
  • Disponibilité d’un espace dédié aux personnels,
  • Disponibilité d’un espace pour fumeurs,
  • Accès à un local de stockage des produits alimentaires,
  • Etc.
Pour assurer le respect des normes et des réglementations, le personnel doit connaître la méthode HCCAP. Il est même obligatoire qu’un membre du personnel suive une formation adaptée.

Ce qu’il faut savoir sur la sécurité

La sécurité du bar doit également être assurée en permanence. Des réglementations seront à respecter en ce sens. De ce fait, comme le bar est un endroit qui respecte les normes exigées pour les établissements recevant du public, il doit se conformer aux règles de sécurité au niveau :
  • des appareils de cuisson,
  • du système de chauffage,
  • des éléments d’éclairage,
  • du réseau électrique,
  • des matériels de désenfumage,
  • du dispositif de désengagement,
  • du système d’isolement des espaces disponibles,
  • ainsi que des dispositifs de secours et d’évacuation.
On considérera également les heures d’ouverture de l’établissement. Les horaires doivent respecter le cadrage établit par la préfecture. Ensuite, concernant l’exploitation de terrasses, il est indispensable de faire une demande d’autorisation au niveau de la mairie. Par ailleurs, l’exploitant sera tenu de respecter le périmètre d’exploitation autorisée. C'est-à-dire que la terrasse ne doit pas dépasser le périmètre défini. Et enfin, pour la musique et la nuisance sonore, une déclaration est à faire au niveau de la SACEM. Prévoyez également l’acquittement d’une redevance pour pouvoir diffuser de la musique dans votre établissement.

Quid de l’ouverture d’un débit de boissons la nuit ?

La préfecture définit à travers un arrêté préfectoral les heures d’ouverture et de fermeture des débits de boissons comme les bars. De ce fait, vous aurez à faire la demande au niveau de la préfecture ou de la mairie pour pouvoir ouvrir votre bar la nuit, entre 22h et 7h du matin. C’est le cas pour tous les établissements avec des pistes de danses et débit de boissons. Il en est de même pour les discothèques. Concernant les simples débits de boisson sans pistes de danse, l’autorisation va de 22h à 2h du matin, sauf dérogation. Dans ce cas, le bar peut ouvrir jusqu’à 5h du matin. Pour ce faire, l’exploitant doit demander une autorisation spécifique d’étendre ses heures d’ouverture jusqu’à 5h du matin. Mais dans la demande, il devra expliquer et justifier le besoin d’ouvrir jusqu’à cette heure. Par ailleurs, si l’établissement prévoit de diffuser de la musique amplifiée la nuit, il devra également réaliser une étude de nuisance sonore. Les résultats de cette étude devront être transmis à la préfecture. Outre ces points, il faut aussi s’informer sur les autres réglementations à respecter. Parmi elles, depuis 2021, les bars ouverts la nuit doivent mettre à la disposition des clients, des contenants anti-gaspi. Cependant, ce dispositif est à donner à la demande. Il est également demandé à ce que ces contenants soient fabriqués avec de la matière recyclable. Ils permettront ainsi à la clientèle d’emporter les restes qu’ils n’ont pas pu consommer sur place.

Les autres règles à respecter

Mises à part les règles mentionnées en haut, les points suivants sont également à respecter :
  • Affichage des prix qui doivent être bien visibles. Il en est de même pour les différentes signalétiques comme l’interdiction de fumer, l’accès à la zone fumeurs, l’indication pour les toilettes et la signalétique d’accès séparé vers les toilettes homme et femme.
  • Disponibilité de licence qui autorise la vente de certains types de boissons. Si le bar vend des boissons non alcoolisées, il n’aura plus besoin de licence (la petite licence qui n’existe plus). Par contre, s’il met en vente des boissons avec un degré d’alcoolisation de moins de 18°, il devra demander une licence 3. Cela concerne les boissons comme le vin et la bière. Pour le cas des boissons avec un taux d’alcoolisation supérieur à 18°, il faudra disposer d’une licence 4.

Quelques formalités à connaître pour pouvoir ouvrir un bar

Le permis d’exploitation : un document obligatoire

Pour l’ouverture d’un bar, l’exploitant doit obligatoirement obtenir et disposer d’un permis d’exploitation. Afin d’obtenir ce document, l’exploitant doit suivre une formation au préalable. Elle est délivrée par un organisme homologué par les autorités compétentes. Il faut aussi noter que le permis d’exploitation obtenu a une période de validité de 10 ans. Dans les détails, cette formation a une durée de 20h. Son principal objectif est de mettre à la connaissance de l’exploitant les réglementations qui touchent l’ouverture et la gestion d’un débit de boisson. En d’autres termes, les bars, les restaurants, mais aussi les hôtels, maisons d’hôtes, et autres, sont concernés. Ainsi, parmi les modules à apprendre durant la formation, on a :
  • Les droits et les obligations concernant la commercialisation de boissons alcoolisées,
  • La prévention et la lutte contre l’abus de consommation d’alcool,
  • La protection des personnes de moins de 18 ans face à la consommation de boissons alcooliques,
  • Les dangers et la lutte contre l’ivresse sur la voie publique,
  • La législation et les dangers concernant la consommation de stupéfiants,
  • La lutte contre les nuisances sonores,
  • Les principes de base concernant les responsabilités civiles de l’exploitant et de son établissement.
Par ailleurs, pour les établissements qui souhaitent ouvrir leur établissement à partir de 22h, ils doivent disposer d’un permis pour pouvoir exploiter la nuit. Comme ce que l’on a mentionné en haut. Quant à la recherche du bon établissement de formation qui est accrédité par l’État, vous pouvez demander la liste au Ministère de l’Intérieur ou ses démembrements.

La licence de débit de boissons : une autorisation obligatoire

La licence d’exploitation pour le débit de boissons est un document qui prouve que le bar est autorisé à vendre des boissons alcoolisées. Ainsi, cette licence est exigée que le bar vende ses boissons à consommer dans l’établissement ou à emporter. Encore une fois, la licence s’obtient après avoir suivi une formation adaptée. Ensuite, l’exploitant doit faire une déclaration d’ouverture de son débit de boissons au niveau de la Mairie. Attention : avant d’ouvrir votre bar et demander votre licence et permis d’exploitation, vous devez vous renseigner auprès de la préfecture. En effet, il existe des zones où l’on ne peut pas vendre de boissons alcoolisées.

La déclaration de l’ouverture du bar

Avant d’ouvrir votre bar et commencer son exploitation, il est essentiel de déclarer son ouverture, généralement à la Mairie. Cette procédure doit se faire 15 jours avant le lancement officiel de l’établissement. Pour faire la déclaration, vous aurez à remplir la fiche cerfa n°11542*05. Elle est à prendre à la Mairie où est installé votre établissement de débit de boissons. Vous devez aussi présenter avec cette fiche, votre permis d’exploitation. Pour le cas de l’ouverture d’un bar à Paris, cette déclaration doit se faire à la Préfecture de Police. Mais également, dans le mois qui suit le lancement de votre établissement, vous devez également déclarer son ouverture au DDPP (direction départementale pour la protection des populations).  Pour ce faire, vous aurez à remplir la fiche cerfa n°13984*03. Toutefois, cette déclaration n’est obligatoire que si vous mettez en vente des mets d’origine animale.

La création de votre société

Pour pouvoir ouvrir votre bar, vous devez aussi passer par la phase de création d’entreprises.

Le choix du statut juridique

La création de votre bar commence ainsi par le choix du statut juridique de la société. De ce fait, vous avez de nombreux choix à votre disposition :
  • Société comptant plusieurs associés. Dans cette catégorie, vous avez les entreprises de types SNC, SAS, SA ou encore SARL. Ces formes de sociétés permettent de s’engager avec un ou deux associés.
  • Entreprise individuelle ou EU, micro-entreprise, EURL et SASU si vous comptez investir seul. Toutefois, les sociétés en nom propre comme la micro-entreprise et l’entreprise individuelle ne sont pas optimales dans la gestion de ce type d’établissement. Elles ne permettent pas de sécuriser ses actifs individuels en cas de soucis.

La rédaction des statuts de l’établissement

Toutes les sociétés à créer doivent également passer par la rédaction des statuts de l’entreprise. C’est dans ces statuts qu’on pourra définir les règles de gestion de la société. De plus, on pourra y trouver les informations concernant l’entreprise comme :
  • Sa dénomination sociale,
  • Son siège social,
  • Le montant de son capital social,
  • L’identité de chacun des apporteurs de capitaux ou associés,
  • La part de chacun des associés dans le capital social,
  • Etc.
Une fois les statuts établis, chaque associé devra le signer. Il faut également dater les statuts rédigés.

La constitution du capital social

Les associés du bar peuvent faire des apports en numéraire ou en nature dans le capital social de la société. Ce sera ensuite, en fonction des parts injectées que les dividendes seront distribués. La société devra aussi ouvrir un compte bancaire à son nom. Une fois que les fonds sociaux sont réunis, on pourra déposer le capital dans le compte bancaire du bar. Ce compte devra par contre, être bloqué jusqu’au lancement de la société.

La publication d’une annonce légale

Cette publication permet de faire connaître au tiers la création de la société. On réalise cette publication dans un journal dédié qui est le journal d’annonce légale ou JAL. Cette publication n’est pas gratuite. Le tarif dépend de la longueur de l’annonce. Généralement, on retrouve dans cette annonce :
  • La dénomination sociale du bar,
  • Son siège social,
  • Le capital social de l’entreprise,
  • Le nom du gérant,
  • La date de constitution,
  • La forme juridique de la société,
  • Etc.

L’immatriculation de la société

L’immatriculation de l’entreprise se fait actuellement sur le site de l’INPI, sur le guichet unique. Par ailleurs, pour pouvoir immatriculer votre société, vous devez faire parvenir en ligne sur ce site, quelques documents comme les statuts de l’entreprise, le justificatif de publication dans un JAL, etc. Une fois l’immatriculation obtenue, votre bar aura un Kbis et un numéro SIRET. Il pourra également ouvrir ses portes de manière officielle et commencer son activité.

Le budget à préparer pour ouvrir un bar

Outre les démarches administratives essentielles pour ouvrir un bar, vous devez aussi prévoir un certain budget pour son lancement. Pour pouvoir ouvrir un bar, vous devez suivre une formation pour obtenir votre permis d’exploitation. La formation issue d’un organisme accrédité par le ministère de l’Intérieur coûte au minimum 200 euros. Il faut également prévoir un budget spécifique pour les démarches de création de l’entreprise. Mais vous devez aussi en prévoir pour assurer le fonctionnement du local d’exploitation. Noter dans ce cas que même si vous prévoyez de faire une demande de crédit auprès d’une banque, vous devez avoir des fonds personnels pour pouvoir ouvrir votre société. Mais également, même si on ne demande que 1€ symbolique dans la constitution du capital de la société pour certaines formes juridiques, sachez que pour assurer les différentes démarches administratives, vous devez avoir de l’argent. D’ailleurs, avec un 1€ comme capital, vous aurez des difficultés à avoir des partenariats financiers surtout de la part de la banque. Comme aide, vous pourrez faire appel à certains dispositifs prévus par l’État pour la création de sociétés. Des subventions sont prévues par Pôle emploi par exemple, pour les demandeurs d’emploi qui souhaitent créer leurs entreprises.
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